La province de Hainaut ouvre sa 17ème Nuit du Blues à Charleroi (B) avec un vent qui vient de l'est pour débuter:
Les trois polonais de Hard Times proposent un folk blues gentillet, guitares acoustiques, harmonica et voix puissante. D'ailleurs sur une des photos ci-dessous on repère très bien la chanson en polonais mais je n'sais plus quelle photo ;-)
Retour à l'ouest avec Gallows Pole, excellent belge tribute band de Led Zeppelin. Sans vouloir trop en faire en s'attaquant à ce géant du rock, Gallows Pole maitrise parfaitement son sujet: guitare nourrie aux riffs, chant juste et nerveux et rythmique bien lourde. Les fans du zeppelin comme moi ont gravi le "stairway to heaven" sans bouder leur plaisir.
Après un vol jouissif en dirigeable, atterrissage en douceur pour déguster le jazzy blues d' Alex Schultz. Le new-yorkais est sans conteste une fine gâchette de la Gibson. Son jeu léger et délié est un délice pour les oreilles. Avec à l'orgue Hammond un Raphaël Wressnig excellent, furieux et spectaculaire, la fusion musicale est parfaite.
Passons ensuite au boogie blues survolté de Boogie Beasts. La réunion de ces quatre musiciens belges est explosive, à l'image de l'harmoniciste gonflé à bloc et percutant.
Le blues n'a pas d'âge, c'est ce qu'on se dit en découvrant Nina Attal Band. Sous sa frêle allure, la jeune française impressionne par sa présence scénique à la guitare, sa vitalité, sa voix funky limpide et rageuse. Le band qui la soutien lui rend bien sa fougue communicative. La scène et le public c'est son domaine et ça se voit.
Pour finir en force, on remballe le charme français pour se tourner vers l'Irlande et le blues rock légendaire de Rory Gallagher réanimé par Gerry McAvoy's Band of Friends. Gerry, à la basse, accompagna Rory durant vingt ans. C'est dire s'il est imprégné de l'esprit du maitre. Mais surtout il a su enrôler dans sa bande la perle rare en la personne de Marcel Scherpenzeel à la guitare et au chant (vous avez dit réincarnation??). Ted McKenna, batteur de Rory durant quatre ans, complète la bande de potes. Loin d'un simple tribute band, c'est le blues rock de Rory qui vit toujours et Gerry McAvoy est bien vivant lui aussi, son énergie et son plaisir de jouer sont intacts.
Après midi et début de nuit bien remplis et un final tonitruant qui fait oublier l'heure tardive.
Ah! j'oubliais, le site gris, venteux et austère en pleine ville, était égayé par un soleil généreux bien agréable en dégustant les délicieuses saucisses campagnardes cuites au vrai barbecue que proposait, entre autre, la restauration du festival.