Ce que d'un soir, il arrachait l'plat et mains nues l'an vingt.
C'est vrai qu'elle arrachait la p'tite Rachelle Plas.
Pour l'avoir vue notamment en 2012 à Ploegsteert avec Fred Chapellier, je m'attendais à un festival d'harmonica volubile et de chant rythm'n blues ardent qui fait trépider l'auditoire.
Attente qui tomba vite à plat. Malgré les tentatives du bassiste d'allumer la mèche, le mélange ne fut pas détonnant. Le pétard attendu était mouillé, la guitare élimée et empâtée, l'harmonica étouffé et le chant en retrait. Les efforts de la chanteuse étaient volontaires mais d'effet limité sur un public qui restait tiède.
Heureusement la soirée s'illumina ensuite, Manu Lavin & The Devil Blues avaient amené les caisses de feux de Bengale multicolores. Loin d'être lent vain, le bougre est un sacré artificier!
La rampe de tir Devil Blues est garnie de fusées toutes plus éblouissantes les unes que les autres. Avec aux boutons d'allumage un Manu qui, de son propre aveu fatigué par une longue tournée qui s'arrêtait ici, envoie généreusement des salves de blues électrique éclatantes et crépitantes. Comme ce magistral Gloria en rappel et en forme de bouquet final.