Dans un cadre historique, en plein centre de Herzele, les passionnés de "Castle Rock event" ont relevé le défi d'organiser 3 jours de festival blues & rock dans une région déjà bien fournie en événements de ce genre.
La programmation alléchante du samedi qui nous avait bien aguiché sur le papier a finalement tenu toutes ses promesses, du début à la fin. "When blues rocks" disait l'affiche et ce fut le cas!
Lightnin'Guy, figure reconnue du blues belge, entame la journée en solo acoustique. Belle entrée en matière, avec sa voix chaleureuse et ses compositions très roots. On le retrouvera ainsi que les Shapeshifted, groupe montant du rock belge, sur la scène annexe pendant les changements de plateau de la grande scène.
C'est le batave Julian Sas band qui ensuite électrifie l'espace de son blues rock directement inspiré de Rory Gallagher. Technique impeccable et présence enjouée.
Cette bonne humeur musicale venue des Pays Bas se poursuit avec les Deep and the Dudes qui mélangent avec bonheur et efficacité Chicago blues et rythm'n blues. Ca pulse et ça swinge à tout va!
On reste sur le haut du pavé des Pays Bas avec The Juke Joints qui, dans le style énergique et souriant, n'ont toujours pas depuis 30 ans d'existence étanché leur soif de jouer le blues et le rock'n roll. Propulsés par Peter Kempé batteur-chanteur, cette réjouissante équipe est vraiment championne de rollin blues.
Une transat plus loin et c'est le texan Jim Suhler and Monkey Beat qui dégaine sa Fender. Nourri au hard rock à ses débuts, il a rapidement viré au blues rock et collaboré sur scène avec Georges Thorogood. Il flirte maintenant avec le blues texan solide ou sensible selon les titres et toujours avec grand talent.
La nuit est déjà entamée quand débarque, guitare à la main et bedaine en avant le californien Lamar Chase band. Je ne connaissais ce lascar mais sa prestation restera dans ma boite à phénomènes. Parfois blues, parfois hard, parfois saoul. Il a joué avec des références telles John Lee Hooker ou Sly and the Family Stone c'est dire si il a de la bouteille et il le prouve en jonglant avec celle de Jack Daniel's à qui il rend hommage au long de son concert en s'en enfilant une rasade entre chaque chanson. Heureusement, aux 2/3 de la dite bouteille, son bassiste imperturbable et très pro tient le tempo et assure le chant quand Lamar se noie dans le public avec qui il partage son breuvage tout en continuant à produire un jeu de guitare haché mais qui reste tout à fait audible.
Le Castle Rock se termine donc sur ces notes alcoolisées et, ma foi, fort agréables. Au bout du compte, belle journée tant sur le plan météo que musical.
Reste à souhaiter que le maigre public de cette 1ère édition ne décourage pas l'organisation de remettre le couvert l'an prochain avec une programmation aussi attrayante.
Castle Rock festival - 07/09/2013 - Herzele (B)