9ème Nuit du Blues de St Saulve

Publié par francis sur 8 Décembre 2014, 18:39pm

Catégories : #reportages

On y retourne chaque fois avec plaisir à Saint Saulve et pour cette 9ème Nuit du Blues il ne faisait pas bon être en retard car la salle était pleine au grand désespoir de ceux qui n'ont pu y entrer et au grand bonheur de l'équipe qui met toute sa passion du blues dans cette soirée!

On a pu y découvrir les nordistes Little Devils Blues qui, en formation "acoustic trio", n'était au meilleur de sa forme quintette habituelle. Les automatismes, la cohésion n'y étaient pas. Et malgré le chant et l'harmonica de Dominique apparemment peu dérangé par le format réduit, la prestation d'ensemble souffrit un peu du manque de pratique sous cette version trio.

Toujours à l'aise dans les situations périlleuses, Captain Boogie est venu en voisin et avec sa "banquière" pour se coltiner la tâche ingrate d'assurer l'inter-scène dans le hall bondé, entre le bar et les wc. Faut bien remplir avant de vider et inversement! Mais ça ne l'effraie pas le Captain, ses refrains coquins sont faits pour ouvrir l'appétit et se boivent comme une bonne chopine!

Les suivants on les attendait avec impatience. The Wild Ladybugs n'a pas déçu et a même enthousiasmé. Lionel, guitariste en vacance des Mooonshiners, et Gaëlle à la voix superbe de feeling se sont entourés d'une solide bande de mercenaires méchamment rock'n'roll. Le plaisir était sur scène et dans la salle, guitare et chant s'accordent avec délice et classe. Ca bouge et ça vit, ça bouillonne et c'est bon comme le bon blues & rock!

Un p'tit tour aux wc et au bar...salut Captain...et en route vers les highlands écossais!

Pas de mystère du loch Ness, le monstre doublement couronné King King ne joue pas dans les eaux sombres et profondes d'un lac froid mais se montre toujours au grand jour et court vêtu. Alan Nimo n'a pas son pareil pour remuer les tripes à coups de guitare tranchante, tantôt hargneuse tantôt caressante et le public le lui rend bien, coopératif ou attentif c'est selon l'intensité des morceaux. Même que, tout King King du blues rock qu'il est, Alan Nimo n'en est pas moins touché au cœur quand ce même public fait le plus grand silence pendant le morceau de bravoure où il joue decrescendo jusqu'à couper le micro de sa guitare qui se fait alors murmure pour des oreilles complices.

Je crois que lui aussi reviendra avec plaisir à Saint Saulve, le public l'a séduit c'est certain!