Delirium Blues Festival 2014

Publié par francis sur 23 Avril 2014, 14:44pm

Catégories : #reportages

Le Delirium 2014 fait peau neuve, une superbe et vaste salle flambant neuf est prête à vibrer aux notes blues de l'affiche de cette 21ème édition.

Les flamands Moonrunner sont déjà à pied d'œuvre quand on découvre ce nouveau lieu. Un blues sans prétention, bien enlevé avec comme originalité une pedal steel guitar qui apporte un son country pour les amateurs de farwest.

Pendant le changement de plateau, Richard "bottleneck" Townend laisse échapper son blues acoustique pour qui veut l'écouter entre clope et bière. On le retrouvera plus tard en soirée, électrifié, sur la grande scène.

La vraie touche originale et le franc succès seront pour Black Cat Joe & Miss Corina

Ce charmant duo nordiste digère les standards du blues et du rock pour en extraire l'essentiel, rythme et riffs, soutenu par la voix forte et bien ajustée de Joe. De Led Zep à AC/DC, de Canned Heat à Bo Diddley, l'effet est garanti et la touche acoustique très personnelle n'enlève rien aux originaux.

Dans la famille Lamb je demande le fils: Ryan Lamb. Guitariste plein de fougue qui enchaîne ici les standards du Chicago blues. A noter, Little Village, le combo flamand qui l'accompagne avec une basse féminine très en pointe.

Dans la famille Lamb je demande le père: Paul Lamb. Harmoniciste de pointure mondiale, ici en duo acoustique avec Chad Strentz au chant et la guitare. Père et fils s'inviteront mutuellement au cours du set de chacun, histoire de nous montrer de quoi la famille Lamb est capable.

Petit mais costaud, avec une bouille de clown et un nom de cartoon, Robin Bibi pète le feu et son rythm'n blues vitaminé aussi. Guitare héros l'air de rien, il aime jouer avec le public qui le lui rend bien. La touche ébouriffante de la soirée.

Neal Black & The Healers nous font naviguer entre rock blues et boogie en direct du Texas. Une voix au bord de la rupture, voilée sans doute par les excès en tous genres, une musique parfois décousue qui ne m'emporte pas loin dans les transes rythmiques que peut procurer le blues texan.

Dernière affiche de la soirée: Mudcats blues trio, feat. "Saxbob" Swift & Greg Copeland. Un trio blues rock de jeunes britanniques, vif et nerveux, avec un batteur qui assure le service voix en attendant que Greg Copeland apporte la teinte soul à cette fin de festival.

Je donnerai juste la moyenne à cette édition du Delirium. Des noms prometteurs sur l'affiche mais, en finale, un goût de "manque quelque chose" ou de "oui mais z'encore" à l'inverse de l'an dernier.