La grande carcasse débonnaire d'Otis Taylor emplit la scène de la très confortable salle comble de la maison folie Beaulieu de Lomme. Une chanson a capella pour poser sa voix profonde et capter son auditoire puis le voyage commence.
Otis Taylor nous emmène dans son monde de révolte pacifique. Son blues a un parfum de savane, il est tantôt assoupi sous un soleil de plomb tantôt agité par une tempête tropicale.
Les interventions enflammées de violon et de guitare solo apportent cet effet aérien qui nous fait survoler le monde disparu d'Otis Taylor. « My world is gone » titre son dernier opus, mais Otis est bien là.
Et il était de très bonne humeur ce soir au point de s'aventurer dans la salle harmonica en bouche et d'appeler le public conquit à se lever lors du rappel.
Mais non il n'est pas inclassable le blues d'Otis Taylor, il est imparable et indiscutable.